Ces « Européens cons-vaincus » sont de simples « associés subalternes » confinés dans leurs soucis « régionaux », pendant que la horde de loups sanguinaires enragés instaure son « économie mondiale vraiment globale » (Noam Chomsky, dans l’intro de La Crise de l’impérialisme et la troisième guerre mondiale [Paris, Maspero], 1976) à coups de guerres, famines, virus… et débilités médiatiques.
La presse aux ordres de sectaires criminels continue à vous raconter n’importe quoi… Rée-publique maçonnique et mensonges sont inséparables.
Mais tout cela, vous ne le verrez pas à la « télé », vous ne le lirez pas dans la presse… républicaine, mélange de traîtres, de menteurs, et autres bouffons ratés…
Vous doutez ???
Suivez les liens plus bas et voyez par vous-même. […].
Et enfin, dernier petit message à ceux qui s’excitent à la lecture des « infos » de ce petit site…
J’annonce des faits.
Certes, comme je le dis dans l’introduction, ce n’est pas du Balzac, mais c’est sincère.
Une conspiration contre les états et les religions existe bel et bien.
Les FAITS sont là.
Il faut arrêter de se voiler la face.
Et, encore une fois, que vous le vouliez ou non, la tête de ce complot contre l’humanité est dirigée par des gens qui se disent satanistes ou lucifériens.
Ces gens-là, tout au long de l’histoire moderne, n’ont cessé de diviser, massacrer, assassiner, pour mieux régner.
Ils ont imposé leur POUVOIR par la violence : guerres-révolutions, afin de mieux mettre en place leur gouvernement mondial… à la gloire de leur grand architecte de l’univers qui n’est autre que Satan-Lucifer.
Désolé, c’est un FAIT. »

L’une des principales caractéristiques rhétoriques de ce discours délirant est son insistance sur les « faits » et un souci de crédibilité dont témoigne les références à des ouvrages supposés faire autorité (Pierre Mariel, Gustave Bord, Noam Chomsky). Il y a là une illustration plutôt maladroite de cet art d’accommoder les restes qui constitue l’essentiel de la production mythique, aujourd’hui comme hier. Une autre caractéristique de ce discours est qu’il mêle des représentations issues de la tradition contre-révolutionnaire française (barruélienne) et des lieux communs empruntés aux pamphlets conspirationnistes américains du dernier demi-siècle, non sans s’inspirer du style pamphlétaire négligé des fanzines néo-gauchistes, dont certaines font circuler des « rumeurs négatrices » (du type « Aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone »). Ce type de récit dénonciateur est construit par « bricolage », au sens précis donné à ce terme par Claude Lévi-Strauss : « Le propre de la pensée mythique, comme du bricolage sur le plan pratique, est d’élaborer des ensembles structurés, mais en utilisant des résidus et des débris d’événements : “odds and ends”, dirait l’anglais, ou en français, des bribes ou des morceaux, témoins fossiles d’un individu ou d’une société.100 »
IX. Illuminati et « maîtres du monde » : la rhétorique de la conspiration mondiale
Sur le site syti.net est diffusé en 2005 un dossier sur les « maîtres du monde », leur idéologie, leurs projets et leurs stratégies, où sont détaillées les « organisations du pouvoir planétaire », comprenant les Illuminati, à côté des « sociétés secrètes » ou des groupes d’influence supposés puissants classiquement dénoncés par les auteurs conspirationnistes : le Bilderberg Group, la Trilateral Commission, le Jason Group, le CFR, l’ordre ou la fraternité des Skull and Bones, le Bohemian Club, etc. Mais le dossier ajoute à cette collection d’organisations « secrètes » bien connues – en dépit de la mythologisation dont elles font toujours l’objet – des organisations aussi diverses que l’OMC, la Banque mondiale, le FMI, le World Economic Forum, l’OCDE, le Siècle, l’IFRI, la CIA, l’ONU, le FBI, l’OMS, Interpol, etc., sans oublier les multinationales, les mafias et la Commission européenne (!) 101. Outre le texte spécialement consacré aux Illuminati, nous reproduisons la liste, à laquelle rien d’humain ni de cosmique n’est étranger, des « thèmes associés » proposés sur le site syti.net102. Ainsi élargie, la vision conspirationniste devient la voie royale vers la philosophie du « Tout est dans tout, et réciproquement ». Le délire complotiste peut ainsi s’évader du fantastique pour se réinscrire dans le genre comique.
Les Illuminati
Les Illuminati sont une « élite dans l’élite ». C’est la plus ancienne et la plus secrète des organisations des « Maîtres du Monde ». La plupart de ces organisations ont un siège social et des membres dont on connaît l’identité. Mais les membres des Illuminati ne sont pas connus de manière certaine, même si certains noms circulent avec insistance. Il s’agit de grandes familles capitalistes ou issues de la noblesse, comme par exemple les Rothschild, les Harriman, les Russel, les Dupont, les Windsor, ou les Rockefeller (notamment l’incontournable David Rockefeller, également co-fondateur du Groupe de Bilderberg et du CFR).
Les Illuminati existent sous leur forme actuelle depuis 1776, date de fondation de l’Ordre des Illuminati en Bavière par Adam Weishaupt, un ancien Jésuite. A cette époque, leur projet était de changer radicalement le monde, en anéantissant le pouvoir des régimes monarchiques qui, à cette époque, entravaient le progrès de la société et des idées. La Révolution Française et la fondation des États-Unis auraient été des résultats de leur stratégie. Pour les Illuminati, la démocratie politique était un moyen et non une fin en soi. Selon eux, le peuple est par nature ignorant, stupide, et potentiellement violent. Le monde doit donc être gouverné par une élite éclairée. Au fil du temps, les membres de ce groupe sont passés du statut de conspirateurs subversifs à celui de dominateurs implacables dont le but essentiel est de conserver leur pouvoir sur la population.
La création des Illuminati marquait le lancement d’un Plan conçu pour se dérouler sur plusieurs siècles, en utilisant le contrôle du système financier naissant pour parvenir une domination totale sur le monde. La réalisation du Plan s’est ensuite transmise comme un flambeau de génération en génération, au sein d’une élite héréditaire d’initiés qui ont su adapter le Plan aux évolutions technologiques, sociales, et économiques.
Contrairement aux autres organisations des Maîtres du Monde, les Illuminati ne sont pas un simple « club de réflexion » ou « réseau d’influence ». Il s’agit d’une organisation dont la véritable nature est ésotérique ou « occulte ».
Les dirigeants politiques ou économiques se présentent au public comme des personnes éminemment rationnelles et matérialistes. Mais le public serait étonné d’apprendre que certaines de ces personnes participent à des cérémonies étranges, dans des sociétés secrètes où se perpétuent le culte des dieux égyptiens et babyloniens : Isis, Osiris, Baal, Moloch, ou Sémiramis.
Le terme « Illuminati » signifie littéralement « les Illuminés » (du latin « illuminare » : illuminer, connaître, savoir).
Les Illuminati se considèrent en effet comme détenteurs d’une connaissance et d’une sagesse supérieure, héritées de la nuit des temps, et qui leur donne une légitimité pour gouverner l’humanité. Les Illuminati sont la forme moderne d’une société secrète très ancienne, la « Fraternité du Serpent » (ou « Confrérie du Serpent »), dont l’origine remonte aux racines de la civilisation occidentale, à Sumer et Babylone il y a plus de 5 000 ans.
La civilisation qui domine le monde aujourd’hui est en effet la prolongation de la civilisation sumérienne, qui a inventé tout ce qui caractérise la civilisation occidentale : l’administration d’État, l’argent, le commerce, les taxes et les impôts, l’esclavage, les armées organisées, et une expansion fondée sur des guerres perpétuelles et l’asservissement des autres peuples. Ce fut aussi la première civilisation à détruire son environnement. Pratiquant une agriculture intensive après avoir inventé l’irrigation, les civilisations sumérienne et babylonienne ont transformé des prairies verdoyantes en un désert qui est aujourd’hui l’Irak.
Depuis Sumer et Babylone, la Fraternité du Serpent s’est perpétuée en prenant des formes et des noms multiples à travers les époques, exerçant son influence sur les religions et les pouvoirs politiques successifs, dans une longue filiation qui inclut les « écoles de mystère » égyptiennes et grecques, l’église chrétienne de Rome (utilisée comme « véhicule » par la « Fraternité » pour s’implanter en Europe), les Mérovingiens (d’où le personnage « Mérovingien » dans le film « Matrix »), les Templiers (et leurs nombreuses ramifications – Franc-Maçons, Rose-Croix, Prieuré de Sion103, Ordre Militaire et Hospitalier de St Jean de Jérusalem, Ordre de Malte…), et enfin les « Illuminati » et les organisations qui y sont rattachées.
Le symbole des Illuminati est présent sur les billets de 1 dollar : une pyramide dont le sommet (l’Élite) est éclairé par l’œil de la conscience et domine une base aveugle, faite de briques identiques (la population).
Les deux mentions en latin sont très significatives. « NOVUS ORDO SECLORUM » signifie « nouvel ordre pour les siècles ». En d’autres termes : nouvel ordre mondial. Et « ANNUIT CŒPTIS » signifie : « notre projet sera couronné de succès ».
Un projet aujourd’hui proche de sa réalisation finale.
THÈMES ASSOCIÉS
Le Bohemian Club
Une société secrète où les puissants de ce monde se retrouvent pour d’étranges cérémonies dédiés à Moloch, divinité babylonienne…
Le Groupe de Bilderberg
Le Groupe de Bilderberg rassemble l’élite mondiale de la finance, de l’économie, de la politique et des médias. C’est le plus puissant des réseaux d’influence, au point d’être considéré comme un véritable gouvernement mondial occulte.
Le Siècle, cercle de l’élite française
« Le Siècle » est un club de réflexion qui rassemble les membres les plus puissants et influents de la classe dirigeante française : responsables politiques, présidents de grandes entreprises, et journalistes des médias qui « font l’opinion »…
L’IFRI
L’IFRI est un « club de réflexion » consacré à la politique internationale, ce qui inclut des questions comme l’économie, la mondialisation, ou les méthodes de « gouvernance ». L’IFRI rassemble des personalités politiques de droite et de gauche, des patrons de grandes entreprises, et quelques universitaires.
Les Maîtres du Monde à Davos
Quelques images des Maîtres du Monde au World Economic Forum de Davos qui réunit chaque année l’élite de l’économie, de la politique et des médias.
Les organisations des Maîtres du Monde
Qui sont les Maîtres du Monde, et quelles organisations utilisent-ils pour contrôler le monde?104
La fin programmée de la démocratie
Nous vivons depuis dix ans un changement radical du type de régime politique dans les pays occidentaux, avec l’avènement d’un nouveau pouvoir, celui des réseaux économiques et financiers. Voici les raisons pour lesquelles nous pouvons dire que nous ne sommes déjà plus tout à fait en démocratie.
« Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
Ce document Top Secret se définit comme un « manuel de programmation » de la société. Il expose en détail les stratégies des « Maîtres du Monde » et révèle des clés essentielles pour comprendre les véritables règles du jeu qui sous-tendent la transformation radicale et accélérée de la société et de l’économie mondiale.
Une liberté sous surveillance électronique
Fichiers informatiques, téléphones portables, internet, association de la carte de crédit et du code barre, réseau Échelon, découvrez tous les moyens par lesquels notre liberté est devenue très surveillée…
Le Meilleur des Mondes, d’Aldous Huxley
Dans ce livre de science-fiction visionnaire, Aldous Huxley imagine ce que serait la dictature parfaite : une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, et où les individus seraient génétiquement conditionnés. Un système d’esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves « auraient l’amour de leur servitude ».
Stratégies de manipulation
Les stratégies et les techniques des Maîtres du Monde pour la manipulation de l’opinion publique et de la société.
L’idéologie des Maîtres du Monde
Les principes-clé des Maîtres du Monde, et le nouvel esclavage qui en découle, tel que George Orwell l’avait annoncé dans « 1984 »…
Les projets des Maîtres du Monde
Les projets des Maîtres du Monde pour un contrôle global des individus et de la société : manipulations génétiques, contrôle des esprits, implants, traçabilité, nouvel ordre économique…
Le temps de l’action
Le futur du monde appartient aux citoyens. Les directions prises par la société, l’économie, l’environnement ne sont pas inéluctables. Sans le savoir, les citoyens disposent de puissants moyens d’action…
Histoire de l’univers et de l’homme
L’histoire des 15 milliards d’années d’existence de l’univers, du big-bang à la formation de la Terre, l’apparition de la vie, de l’homme, et de la civilisation moderne… »
X. Le complot sionisto-maçonnique du point de vue islamiste
À compter du 18 avril 2004, on pouvait lire sur le site Web islamiste « La Voix des Opprimés »105 un texte se présentant comme un résumé d’une « leçon du Sheikh Mamdouh Al Haribi sur les origines, les buts et l’organisation de la franc-maçonnerie dans le monde et spécifiquement dans le monde arabo-musulman ». Intitulé « La franc-maçonnerie : la pègre sioniste mondiale… », ce court texte illustre jusqu’à la caricature le discours « antisioniste » élargi (à l’antiaméricanisme, à l’antimaçonnisme, etc.) que diffusent les sites islamistes sur Internet depuis une quinzaine d’an-nées. La thèse d’un complot « sionisto-maçonnique » mondial y est clairement affirmée, exposée selon les clichés et les poncifs de la littérature « anti-illuministe » occidentale (références à Weishaupt, Albert Pike, etc.), telle qu’elle a fait tradition à l’extrême droite (on notera que, dans le texte cité ci-dessous, sont cités deux auteurs d’extrême droite : le maurrassien Jean Lombard106 et William Guy Carr). La « leçon » du prédicateur islamiste est fabriquée suivant les mêmes procédés que les pamphlets conspirationnistes à l’occidentale : après avoir fouillé dans les poubelles de la culture du complot judéo-maçonnique, on recolle tant bien que mal les morceaux recueillis et l’on accommode les miettes avec l’appoint de quelques thèmes d’actualité (par exemple, la deuxième guerre d’Irak). Voici ce texte, après un certain nombre de corrections formelles auxquelles il nous a paru nécessaire de procéder :
« Voici une leçon à écouter du Sheikh Mamdouh Al Haribi sur les véritables buts inavoués de la franc-maçonnerie dans le monde, son histoire et sa guerre contre l’Islam depuis le début de sa révélation.
Comme vous le savez, de nos jours, des groupes satanistes ou lucifériens gouvernent le monde : Théosophes, Rose-Croix, Illuminés, francs-maçons de hauts grades et autres sectes et clubs avec leurs énormes pouvoir financier et industriel…
Peut-être difficile à croire, mais c’est un fait. Une secte peu connue, l’ordre des Skull & Bones, surnommée aussi « Fraternité de la mort », est l’une des plus puissante d’Amérique… et du monde.
Issue de l’ordre des Illuminés de Bavière – Adam Weishaupt –, cette secte, dont la loge mère, ou « loge noire », se trouve à l’université de Yale, « sélectionne » des fils de la haute société protestante et israélite américaine (WASP).
Les membres sont recrutés au sein des plus grandes universités américaines, et définitivement sélectionnés au cours de rituels sataniques dans la loge mère, ou « loge noire », à Yale, portant le numéro 322. Les « élus » sont ensuite « recrutés » par le Council of Foreign Relations – C.F.R. –, le Bilderberg, et la Trilatérale, organismes créés par la secte des Skull and Bones, et tout-puissants de nos jours. Ils influent directement sur la politique des pays dont la FRANCE.
Font partie de la secte des Skull and Bones, entre autres, Bush père et fils, Rockefeller, ainsi que d’autres « géants » de la politique, de l’industrie, du pétrole, de la finance, de la diplomatie, de la presse écrite et télévisée… Le grand père Bush était un des banquiers de Hitler, avec Harriman et la Guaranty Trust, et faisait partie de la secte des Skull and Bones. La secte, à la même symbolique que la franc-maçonnerie (cranes, ossements, cercueil…), a aussi financé la révolution russe et ses horreurs.
Leur ambition est d’imposer un gouvernement mondial, un « nouvel ordre mondial ». Aujourd’hui, plus qu’hier, les « chefs » d’états ou de gouvernements, les patrons de grande institution financière ou industrielle mondiale sont directement influencés par la puissance et le POUVOIR des Skull and Bones, qui n’hésitent pas à détruire ou abattre tout individu, institution ou pays refusant d’entrer dans leur marche forcée vers leur république universelle…
La franc-maçonnerie française, et presque tous ses « frères » politiciens républicains, sont directement liés à cette secte mortelle… la forme est différente, la finalité du programme est identique.
C’est vraiment la fraternité de la mort.
La troisième guerre mondiale doit être fomentée en profitant des divergences suscitées par « l’agentur » des « Illuminés »107, entre les sionistes politiques et les dirigeants du monde islamique.
Elle doit être menée de telle manière que l’Islam (le monde arabe musulman) et le sionisme politique se détruisent mutuellement. Tandis que les autres nations, une fois de plus divisées sur cette affaire, seront contraintes à se combattre jusqu’à complet épuisement physique, moral, spirituel et économique.
Le 15 août 1871, Pike dit à Mazzini qu’à la fin de la troisième guerre mondiale, ceux qui aspirent à dominer le monde sans conteste provoqueront le plus grand cataclysme social que le monde ait jamais connu. Nous citons ses propres termes (empruntés à sa lettre de la British Museum Library à Londres108 : « Nous allons lâcher les Nihilistes et les Athées et provoquer un formidable cataclysme social qui, dans toute son horreur montrera clairement aux nations les effets d’un athéisme absolu, origine de la sauvagerie et du plus sanglant chambardement. Alors, tous les citoyens, obligés de se défendre contre la minorité révolutionnaire mondiale, extermineront les démolisseurs de la civilisation et les masses déçues par le Christianisme, dont l’esprit déiste, laissé à partir de ce moment sans boussole à la recherche d’une idéologie, sans savoir vers qui tourner son adoration, recevra la vraie lumière grâce à la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer, enfin révélée aux yeux de tous, manifestation qui suivra la destruction du christianisme et de l’athéisme, simultanément soumis et détruits. »
Ce plan d’action maçonnique dévoilait mot pour mot la manière d’agir afin d’imposer une dictature universelle sous couvert de « gouvernement mondial. » Cette lettre, échangée entre deux francs-maçons lucifériens, Albert Pike et Giuseppe Mazzini, est tirée de l’ouvrage dont la couverture est située dans la marge : Jean Lombard, La Face cachée de l’Histoire moderne, pp. 553-554, qui cite un historien anglais [sic], William Guy Carr et son livre intitulé Pawns in the Game, 1967. »
Ce saisissant survol de l’histoire fantastique des « Illuminés » est suivi de commentaires non moins significatifs portant sur des logos accompagnant le texte :
« – Le premier logo représente la pyramide apparue sur le dollar en 1935. Elle représente le sceau qu’avait choisi la secte des Illuminés de Bavière d’Adam Weishaupt.
La date figurant sur ce symbole est celle de la fondation de la secte en 1776 (1er mai).
Les « pères » de la « république étoilée » étaient tous membres de la secte maçonnique : George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln, et ont favorisé l’infiltration et la propagation de la secte des Illuminés dans les loges maçonniques américaines.
En 1935, la secte imprime sur la monnaie américaine la marque de son pouvoir et… va tout faire pour provoquer une seconde guerre mondiale afin de continuer à étendre son règne sur le monde. (Comme ils ont si bien fait pour la première guerre mondiale et la révolution Russe.)
– Le second logo, INFORMATION AWARENESS OFFICE, est celui qu’a choisi le gouvernement occulte américain, avec en tête GEORGE WALKER BUSH, membre de la secte satanique des SKULL AND BONES, lors de la création du département spécial de la défense sur le contrôle mondial des communications. »

En marge de cet article diffusé par le site « La Voix des Opprimés », un certain nombre d’articles aux titres alléchants sont offerts à l’internaute : « La Résistance islamique d’Irak détruit le quartier général de la CIA », « La Résistance irakienne liquide le directeur de la CIA », « 80% des Irakiens soutiennent la résistance », etc. À la suite des attentats islamistes commis à Londres le 7 juillet 2005, le site islamiste a diffusé un texte inspiré d’un certain Ibrahim Hane (Université CAD, Dakar), intitulé : « Attentats de Londres du 7 juillet 2005, encore un montage diabolique contre l’Islam ». Rapprochant les attentats de Londres des attentats du 11 septembre 2001 et du 11 mars 2004 (à Madrid), l’auteur résume ainsi son décryptage : « Ce sont donc les mêmes commanditaires puisqu’ils utilisent les mêmes méthodes sataniques […] », avant de conclure : « Rien […] ne pourra empêcher l’Islam de dominer dans ce monde puisque c’est une vérité annoncée depuis plus de 1 400 ans. » Autre article en ligne (non signé), sous la rubrique « Conspiration » : « Les Protocoles des Sages de Sion, supercherie du tsar ou vrai [sic] révélations?109 » La question est toute rhétorique, et le lecteur est habilement conduit à conclure sur la base des « thèses » suivantes, constituant les intertitres de l’article : « Le mythe du meurtre de six millions de Juifs », « Les autorités sionistes […] ont pendu Adolf Eichmann en 1962, afin que les secrets de la collaboration entre les sionistes et les nazis ne soient pas dévoilés », « Le contrôle de la musique, du cinéma et des industries de l’Art par les Juifs », « La mondialisation revient à “judaïser le monde” », « Les Juifs utilisent les films pour répandre des fléaux », « Le Protocole [sic] des Sages de Sion garantit la victoire sioniste ». Un internaute (qui signe « MINOU99 ») répond sans ambages, le 2 septembre 2005, à la question posée : « Le Protocole des Juifs de Sion [sic] est authentiquement vrai […] ». Dans son discours de propagande, cette mouvance de l’islamisme radical a intégré l’essentiel de la thématique conspirationniste et « antimondialiste » de l’extrême droite chrétienne, à l’américaine (Carr) comme à l’européenne (Lombard). Mais, à l’art d’accommoder les restes du conspirationnisme occidental, et au recours à la stratégie de rétorsion d’arguments110, les prêcheurs islamistes ajoutent leur grille d’interprétation la plus générale de l’histoire mondiale : la guerre plus ou moins secrète qui serait menée par les Illuminati contre l’Islam et les musulmans. La logique paranoïaque aura le dernier mot.
1 Source : Pawns in the Game, 1958 (reprint, 2005a), pp. IX-X, XI-XII, XIII ; tr. fr. P. C. : Des Pions sur l’Échiquier, Châteauneuf, Éditions Delacroix, 1999, pp. 11-13, 16-17, 30-31. Nous avons pris le parti de corriger quelques erreurs de traduction (sans les mentionner) et de supprimer les plus injustifiées des majuscules dont la traduction française du livre de Carr est saturée. Sans toutefois les éliminer systématiquement. Car l’excès dans la majusculation fait partie du style traditionaliste et conspirationniste, qui multiplie les entités (positives et négatives) et les essentialise.
2 Cette traduction française a été publiée par les Éditions Delacroix en 1998.
3 Une traduction française du livre a été publiée en 2005 par les Éditions Saint-Rémi : Satan, prince de ce monde.
4 « Luciferian conspiracy » (2005a, p. IX).
5 Au moment de sa mort (survenue le 2 octobre 1959), Carr travaillait à un ouvrage intitulé Satan, prince de ce monde, dont le manuscrit inachevé fut corrigé, complété et mis en forme pour la publication par son fils aîné (Carr, 2005b).
6 « He identified the Money-Changers (Bankers) » (2005a, p. X).
7 Grand propagateur de la légende des « Illuminés », Mgr Fava ne parlait que d’un « hasard » et le datait de 1785 : « Le hasard fit découvrir la secte, dont on ne soupçonnait pas même l’existence. Un ministre protestant, nommé Lanze, fut frappé de la foudre en juillet 1785. On trouva sur lui des instructions par lesquelles […] on constatait qu’il était chargé, en qualité d’Illuminé, de voyager en Silésie, de visiter les loges […]. Mis sur la trace, le gouvernement procéda à une enquête sévère. » (Fava, 1883, pp. 45-46). Mgr Fava fut plus tard, lorsque Léo Taxil lança sa mystification antimaçonnique (1885-1897), l’un des plus fidèles soutiens de l’escroc.
8 Carr reprend ici à son compte la thèse de l’ancienneté des Protocoles des Sages de Sion, présenté comme un texte judéo-maçonnique ayant fait l’objet de plusieurs « révisions » avant sa publication en Russie en 1903 et 1905, sous sa forme la plus connue. On trouve différentes variantes de cette thèse, les dernières en date étant celles de Baigent, Leigh et Lincoln dans L’Énigme sacrée (1983, pp. 180-181) et de Jan Udo Holey (Livre jaune n° 5, pp. 73-88 ; Livre jaune n° 6, pp. 151-161 ; Livre jaune n° 7, pp. 27-29).
9 Voir la brochure de William Guy Carr, La Conspiration mondiale dont le but est de détruire tous les gouvernements et religions en place (tr. fr. anonyme, Châteauneuf, Éditions Delacroix, 1998), essai qui date également de 1958, mais
dont la rédaction est postérieure à la parution des deux ouvrages publiés par l’auteur en 1958 : Pawns in the Game et Red Fog Over America (« Brouillard rouge sur l’Amérique »), qu’il cite et résume partiellement dans son court essai.
10 « Précisions » qui relèvent de la « légende Illuminée » dont René Le Forestier a étudié la formation (Le Forestier, 2001, pp. 613 sq.).
11 Ce passage est extrait du début (pp. 11-13, 16) de l’introduction du livre de Carr, intitulée « La conspiration mondiale » (pp. 11-29) et datée du 13 octobre 1958. Le passage qui suit (situé, dans la traduction française, entre l’introduction et le chapitre I, intitulé « Le Mouvement Révolutionnaire Mondial – M.R.M. – ») et que nous citons ici intégralement (pp. 30-31), se présente comme un commentaire explicatif des symboles (la pyramide et l’œil irradiant placé au sommet de celle-ci) apparaissant notamment au verso du billet américain de 1 dollar, censé reproduire l’insigne de l’ordre des Illuminati (2005a, p. XIII), remplacé dans la traduction française par une photographie dudit billet (p. 30), selon un rituel suivi par tous les auteurs conspirationnistes anglo-saxons.
12 Soulignons la différence avec le discours antimondialiste de gauche et d’extrême gauche, dans lequel c’est « l’impérialisme américain » ou la dictature mondiale des États-Unis qui est dénoncé, plutôt que l’O.N.U., même si cette dernière organisation internationale est parfois stigmatisée comme n’étant qu’une « marionnette » dans les mains américaines.
13 Sur le Convent (Congrès maçonnique) de Wilhelmsbad qui, réunissant 35 délégués (parmi lesquels le Français Jean-Baptiste Willermoz), s’ouvrit les 15 et 16 juillet 1782 sous la présidence du duc Ferdinand de Brunswick (Braunschweig) et dura jusqu’au 1er septembre, voir Le Forestier, 2001, pp. 354-371 ; Baylot, 2004. Le duc Ferdinand y fut nommé Grand Maître Général de l’Ordre. Deux ans plus tard, en 1784, le duc devint membre des Illuminés sous le nom de Josephus. Il meurt le 3 juillet 1792. Après sa disparition, la Stricte Observance périclita. La surestimation de l’influence des Illuminés au Convent de Wilhelmsbad fait partie de la « légende Illuminée ». Pour une illustration de la réinterprétation conspirationniste du Convent, voir par exemple Deschamps, 1882, t. II, pp. 105-114 (qui date de 1781 le Convent) ; Fava, 1883, pp. 175-176 (qui donne également la date de 1781). Claudio Jannet n’est pas à deux années près : « En 1780 [sic] […], les Illuminés réunirent toutes les sociétés secrètes de l’Allemagne en un congrès ou convent tenu à Wilhelmsbad […]. Le résultat fut d’initier à leurs projets tous les chefs de ces sociétés diverses […] et de les faire passer sous leur direction. » (Jannet, 1877, p. 68). C’est là nourrir le mythe de la direction secrète de la franc-maçonnerie « universelle » par les Illuminati.
14 Il semble que l’article, non signé, ait pour auteur le journaliste Alain Pilote, collaborateur de la revue canadienne Vers Demain.
15 Source : http://www.amessi.org/article.php3?id_article=467.
16 Voir Gabriel Gagnon, « Populisme et progrès. Les créditistes québécois », Recherches sociographiques (Québec, Les Presses de l’Université Laval), 17 (1), janvier-avril 1976, pp. 23-35 ; J. A. Irving, The Social Credit Movement in Alberta, Toronto, University of Toronto Press, 1959.
17 Pour d’autres commentaires, voir David Icke, The Biggest Secret (Le Plus Grand Secret), pp. 236-237 et 359-360 de l’édition américaine de 1999 (en un volume), correspondant aux pages 353-354 du premier tome de la traduction française (Icke, 2001) et aux pages 146-148 du deuxième tome ; Stan Deyo, La Conspiration cosmique, éd. augmentée de 2004, pp. 121-135.
18 Ces « documents » sont notamment diffusés sur le site suivant : http:// persocite.francite.com/ApocalypseRevelations/protocole.htm.
19 Sur Serge Monast et la légende qui s’est formée après sa mort, le célébrant en martyr de la cause « antimondialiste », voir supra, chap. V.
20 Voir Monast, 1994, pp. 42-43.
21 Le « document » est sur-titré : « INTERNATIONAL FREE PRESS AGENCY “INTELLIGENCE REPORT” MARS 1995 », et il est précédé d’une courte introduction due à Serge Monast. Nous reproduisons ce texte avec sa graphie d’origine (manifestant un goût prononcé pour les majuscules dont nous avons réduit le nombre) et en respectant son « style » particulier. Nous n’avons corrigé que les coquilles et les fautes d’orthographe.
22 Introduction rédigée par Serge Monast (mars 1995).
23 Dans ce faux, celui qui parle mentionne « nos Agents » ou « nos "Agents Internationaux” » voués à l’infiltration et à la manipulation. Ces « Agents » correspondent aux personnages imaginaires dénoncés classiquement dans leurs pamphlets, par nombre d’auteurs conspirationnistes (en particulier Carr et Monast), comme les « Agenturs », définis comme les « “agents-espions” des Illuminati » (Monast, 1994, p. 6). Voir Carr, 2005a, p. 28, note 1.
24 Serge Monast se contente de fournir, pour présenter le deuxième faux, ces « précisions » sur une prétendue réunion secrète des conspirateurs « mondialistes ». Ce « document », censé constituer un programme de conquête du pouvoir mondial, comporte vingt-sept points : un propagandiste tel que Serge Monast ne pouvait pas ne pas savoir que les Protocoles des Sages de Sion, dans la version qu’en publia Georges V. Boutmi en décembre 1905 (rééd., 1905 et 1907), comportaient vingt-sept « séances » ou « chapitres » (Taguieff, 2004b, p. 326). Il est probable que le « document » L’aurore rouge a été fabriqué sur le modèle de la version Boutmi des Protocoles.
25 Conclusion générale due à Serge Monast.
26 Voir le site Web de l’association dont il a rédigé le manifeste : http://www. freeworldalliance.com.
27 Voir supra, la note introductive à l’Annexe II.2.
28 http://www.michaeljournal.org/accueil.htm.
29 Il s’agit là de l’un des titres sous lesquels les deux cassettes de la conférence de Fagan ont circulé.
30 Ce « plan » ou « programme d’action », parfois présenté comme une « prophétie », est attribué à Pike par la plupart des auteurs conspirationnistes, européens ou américains. Cette attribution est mensongère, et fonctionne ordinairement avec la citation du faux constitué par la prétendue lettre envoyée le 15 août 1871 par Pike, le prétendu « luciférien palladiste », à Mazzini (voir Dr Bataille, Le Diable au XIXe siècle, Paris, t. II, pp. 564-606). C’est là l’un des héritages de l’escroquerie taxilienne. Myron Fagan, comme plus tard Serge Monast, s’inspire ici directement, pour l’essentiel, de William Guy Carr, qui avait adapté l’antimaçonnisme taxilien à la culture religieuse américaine. Voir par exemple Queenborough, 1933, pp. 208-209; Carr, 1998, pp. 19-20, et 1999, pp. 19-22 (1958, pp. XIV-XVI); Griffin, 2001 (1976), pp. 66-71 (paraphrasé maladroitement par Holey-Helsing en 1993 ; notons que Griffin, pp. 68-69, cite le « Dr Bataille », alias Léo Taxil et son principal collaborateur, le Dr Hacks, co-auteurs du Diable au XIXe siècle); Griffin, 2001 (1980), pp. 38-40 (l’exposé du « plan pour conquérir le monde » constitue la conclusion du chap. 5, consacré à la « dynastie Rothschild ») ;Monast, 1994, pp. 13, 15-16 ; Livre jaune n° 5, 2001 (Holey-Helsing, 1993), pp. 96-97 (« Un plan pour un gouvernement mondial »).
31 Il s’agit bien sûr du CFR (Council on Foreign Relations), organisation à la fois réellement existante et totalement mythifiée, dont il est question dans le paragraphe suivant. Fagan s’inspire des multiples pamphlets américains en circulation dans les années 1950 et 1960 : Smoot, 1962 (1965) ; etc. Pour les exploitations complotistes ultérieures, voir Allen, 1972 (1971) et 1976 ; Sutton, 1986, pp. 36 sq. ; Perloff, 1988, passim; Coleman, 1992; Livre jaune n° 5, pp. 37-38, 131-132, 259; Griffin, 2001, pp. 130-140 ; Deyo, 2004, pp. 161 sq.
32 Il s’agit là d’un thème d’accusation devenu cliché antijuif. L’une des premières versions russes des Protocoles des Sages de Sion fut publiée en décembre 1905 sous le titre La Source de nos maux, rééditée en janvier 1906 par Georges V. Boutmi (et diffusée par les Centuries noires) sous un nouveau titre : Les Ennemis du genre humain (Taguieff, 2004b, p. 326). Voir aussi le pamphlet signé Pierre Milès, Voici la Cause de nos maux : la juiverie, Paris, Sorlot, s.d. [1937 ou 1938].
33 Cet article, paru au début de 2003, était toujours en ligne en octobre 2005. Nous reproduisons cet article dans son intégralité, mais sans ses notes (pour la seule raison qu’elles nous auraient contraint à des commentaires trop développés pour respecter le cadre de ces Annexes), après avoir éliminé les incorrections d’ordre orthographique et quelques fautes de grammaire. Mais nous n’avons pas cru devoir corriger les maladresses de style ni reformuler certains passages allusifs ou confus. Nous avons également pris le parti de ne pas supprimer toutes les majuscules dont l’auteur (Félix Causas) est à l’évidence friand : la majusculation systématique est caractéristique d’un mode de pensée essentialiste, dans laquelle les abstractions deviennent des entités réellement existantes et souvent dotées d’une figure quasi individuelle (qu’il s’agisse d’un personnage ou d’un groupe). Ces figures négativement marquées représentent, dans le récit conspirationniste, les agents du complot mondial.
34 Allusion à une phrase attribuée à Balzac, citée rituellement en épigraphe dans les ouvrages conspirationnistes, par exemple sous cette forme : « Il y a
deux Histoires : l’Histoire officielle, mensongère, qui nous est enseignée, et l’Histoire secrète où se trouvent les vraies causes des événements, une Histoire honteuse. » (D’après Jacques Delacroix, Le Complot mondial : mythe ou réalité ?, Châteauneuf, Éditions Delacroix, coll. « L.I.E.S.I. », 2004, p. 2).
35 L’auteur conspirationniste français Pierre Faillant de Villemarest, né le 10 décembre 1922, est entré dans la Résistance en septembre 1940, puis, dès 1945, a entamé une carrière d’agent des services secrets français. Membre du SDECE (l’ancêtre de l’actuelle DGSE), il s’est spécialisé dans l’observation des pays de l’Est et du monde communiste. Journaliste professionnel à partir de 1952, il est tenté par l’activisme politique, et s’engage en faveur de l’Algérie française au point de rejoindre l’OAS (il sera, pour ses activités « nationalistes », condamnés à une peine d’emprisonnement). Au cours des années 1960 et 1970, il est devenu, à côté de Pierre Virion et d’Henry Coston, puis de Yann Moncomble et d’Emmanuel Ratier, l’un des professionnels de la dénonciation du « complot mondialiste ». Catholique intégriste, Pierre de Villemarest a collaboré à un grand nombre de périodiques situables à l’extrême droite, dont le bimensuel Monde et Vie.
36 Dans une note, l’auteur de l’article renvoie à Henry Coston, 1963 (voir infra, Bibliographie, I).
37 La première édition de cet ouvrage, parue en 1978, avait été amputée de sa partie concernant le « financement du nazisme », réinsérée dans la réédition de l’ouvrage (Villemarest, 1996).
38 Rappelons que ledit « Plan » prévoyant l’organisation de trois guerres mondiales successives est exposé dans un faux (la lettre de Pike à Mazzini) indéfiniment cité comme preuve du grand complot « luciférien » depuis la fin du XIXe siècle. Voir Carr, 1999, pp. 19-21 (2005a, pp. XIV-XVI) ; Monast, 1994, pp. 13-16. Voir aussi supra, p. 452, note 30.
39 Voir infra, Bibliographie, I (ouvrages de Yann Moncomble).
40 Voir infra, Bibliographie, I.
41 Voir Carr, 1958 (2005a ; tr. fr., 1999) ; et supra, le texte de Myron Fagan.
42 Félix Causas renvoie en note à son article « Les Illuminés passent aux aveux » (Sous la Bannière, n° 86). Le geste est rituel chez les auteurs conspirationnistes qui, lorsqu’ils ne sont pas publiquement encensés ou attaqués, dénoncent « la conspiration du silence », comme le faisait Léon de Poncins en 1931 et 1934, dans la Revue internationale des sociétés secrètes. Voir la brochure publiée en 2001 par les Éditions Delacroix : La Conspiration du silence (extraits de la RISS).
43 Du publiciste antisémite Eustace Clarence Mullins (né en 1923), voir aussi les ouvrages cités infra, Bibliographie, I. Ami du poète Ezra Pound, qui l’avait incité en 1948 à rédiger un livre sur la « Réserve Fédérale », Mullins ne manque jamais l’occasion de rappeler qu’il fut « désigné comme le seul biographe autorisé par Ezra Pound dans une lettre de ce dernier datée du 24 juillet 1958 » (Mullins, 1993, début du livre). Sur Pound, rallié au « créditisme » et au fascisme, voir supra, la note introductive à l’Annexe I.2.
44 Le responsable du site mentionne ensuite des « liens très utiles », où circulent des textes conspirationnistes : http://reformed-theology.org/html/books/bolshevik_revolution/; http://www.reformation.org/antony-sutton-bio.html ; http://www.hiddenmysteries.com/item/item36.html. Sources : http://www.cmaq.net/fr/module.php ?mod=donjon&id=14880; http://topics.practical.org/browse/Antony_C._Sutton.
45 Sur « Bill » Cooper, voir supra, en partic. chap. VII.
46 Cette brève biographie de William Cooper en héros de la recherche de la « vérité » a été rédigée du vivant de l’auteur, au début des années 1990. Elle n’a pas été reprise dans l’édition française du Gouvernement secret aux éditions Louise Courteau (Cooper, 2004). Nous avons corrigé les fautes d’orthographe et de syntaxe, ainsi que quelques maladresses, sans toucher au style.
47 Dans Le Gouvernement secret, Cooper (2004, pp. 27-28) prétend dévoiler les trois solutions proposées par la « Commission Jason », à la demande du président Eisenhower.
48 William Moore, Jamie Shandera et Stanton Friedman. Sur cet épisode vu par Cooper, voir Cooper, 2004, pp. 37-38.
49 Ces définitions données par le traducteur reflètent fidèlement les représentations et les croyances conspirationnistes ordinaires sur les « sociétés secrètes » et leur « pouvoir ». Nous avons procédé aux corrections minimales.
50 C’est l’un des principaux thèmes des pamphlets très diffusés de Gary Allen (Allen, 1971/1972 et 1976).
51 Ces deux « définitions » lexicales sont reprises telles quelles – précédées cependant d’une « définition » du mot « extraterrestre » – au début de l’édition du Gouvernement secret aux éditions Louise Courteau (Cooper, 2004, p. 7).
52 Nous reproduisons, moyennant quelques corrections formelles, la traduction française de ce texte (tel qu’il a été « révisé le 21 novembre 1990 »), disponible à l’adresse suivante : http://spirit2012.free.fr. Ce document est présenté comme la « traduction d’un des plus intéressants chapitres du livre Behold a
Pale Horse » (Sedona, AZ, Light Technology, 1991). Cette traduction diffère, pour certains passages, de celle qu’André Léonard Glen a effectuée pour les éditions Louise Courteau (Québec, 2004), sur la base de la première version du document (datée du 23 mai 1989). Nous citons en note, notamment, un paragraphe significatif de la version originale (1989), supprimé dans la version révisée (1991). La première édition de la traduction française de la version américaine originale, chez le même éditeur canadien, date de décembre 1989 (5e éd., 1999). Dans la nouvelle édition de 2004, le texte de Cooper est suivi d’un texte présenté comme « anonyme » et intitulé Opération « Cheval de Troie ». La présentation du volume par l’éditrice (spécialisée dans la publication d’écrits relevant de l’ufologie conspirationniste) est significative : « Ces deux ouvrages, autrefois édités séparément, ont été regroupés sous un même volume. Ces textes dévoilent au grand jour les détails d’une conspiration à l’échelle planétaire. Il ne vous est pas demandé d’y croire, mais simplement d’en constater les manifestations et les conséquences. Il en va de l’avenir de l’humanité entière. Bases secrètes, extraterrestres, projets noirs, tout ce qui était impossible de savoir [sic] il y a quinze ans et qui revient encore sur le menu. Un document choc! » (http://conspiration.ca/livres/gouvernement_ secret_cooper.html, 15 février 2005).
53 Ce paragraphe a été ajouté au texte lors de sa révision le 21 novembre 1990. Le passage supprimé lors de cette révision, et qu’on peut lire dans la nouvelle édition de 2004 (Cooper, 2004, p. 40), est le suivant : « Ce sont donc les Biderbergers, le Conseil des relations étrangères et la Commission trilatérale qui constituent le noyau du GOUVERNEMENT SECRET. Ils dirigent le pays par l’entremise de Majority-12 et de la Société Jason, c’est-à-dire par les hauts fonctionnaires du gouvernement qui, pour la plupart, en sont membres. »
54 À la date du 23 mai 1989, Cooper n’avait reçu, selon ses dires, que deux réponses : celles des sénateurs Daniel P. Moynihan et Richard G. Lugar (Cooper, 2004, p. 41).
55 Dans la version originale de mai 1989, on lisait ensuite : « Adolf Hitler vous donne un avant-goût des horreurs dont les entités extranéennes sont capables, car je puis vous affirmer qu’il était lui-même manipulé par elles. » (Cooper, 2004, p. 43).
56 Sur Jan Udo Holey, voir supra, chap. I. Pour une analyse approfondie du cas Holey, voir Gugenberger/Petri/Schweidlenka, 1998, pp. 167-226 ; Goodrick-Clarke, 2002, pp. 293-299; Pfahl-Traughber, 2002, pp. 83-95.
57 Geheimgesellschaften und ihre Macht im 20. Jahrhundert oder Wie man die Welt nicht regiert, Meppen, 1993.
58 La première édition française fera l’objet de poursuites, et, pour éviter d’attirer l’attention des associations antiracistes comme des autorités judiciaires, l’éditeur changera le titre de l’ouvrage, devenu Livre jaune n° 5 (1997, 2001).
59 Meining, 2004, p. 515.
60 Meining, 2004, p. 521. 61 Cité par Gugenberger/Petri/Schweidlenka, 1998, p. 155, et par Meining, 2004, p. 521.
61 Gugenberger/Petri/Schweidlenka, 1998, p. 170.
62 http://www.iwam.fr/pk_workshop/article.php3?id_article=28; page extraite le 26 avril 2005. Nous avons corrigé les fautes d’orthographe et d’accord.
63 Il s’agit du chapitre 55 du livre de Holey (Livre jaune n° 5, pp. 285-306).
64 Sur les rapports entre Holey et les Éditions Ewert (Klaus Dieter Ewert), voir Gugenberger/Petri/Schweidlenka, 1998, pp. 191-204.
66. Lecteur de William Cooper, Holey deviendra au cours des années 1990 l’un des principaux représentants de l’ufologie conspirationniste.
65 Il y a là un bouquet de références hétéroclites à « l’énergie libre » de Nikola Tesla (Livre jaune n° 5, pp. 229 sq.), au « vril » tel qu’il aurait été utilisé par les nazis selon la mythologie « ufo-nazie » (ibid., pp. 154 sq. ; voir supra, chap. VII) et à quelques visions pseudo-scientifiques charriées par la littérature ufologique américaine.
66 Livre jaune n° 5, pp. 293-296.
67 Holey s’inspire ici des « Guides spirituels » qui, dans la tradition des « Nobles voyageurs », prétendaient avoir sillonné le monde et rencontré un grand nombre d’« homme remarquables » (perçus ou non comme des « avatars ») ou bénéficié d’enseignement secrets.
68 Depuis la parution du premier livre de Holey (en allemand, 1993), les ouvrages de « révélations » fabriqués sur le même modèle se sont multipliés. L’un de ces récents ouvrages « ufologico-complotistes », dû au Dr Steven Greer, a pour titre Disclosure (2001), et a été traduit en français trois ans plus tard sous celui de Révélations (Greer, 2004; 2e éd., 2005). L’éditeur présente ainsi le livre : « Pour la toute première fois aux États-Unis, plus d’une soixantaine de militaires, fonctionnaires, agents de renseignements et employés de l’industrie ont accepté de témoigner sur des opérations ultra-secrètes et de révéler la vérité sur les plus vastes programmes clandestins de notre histoire. Ces témoignages explosifs issus de l’intérieur même de l’État américain constituent la preuve que les OVNIs sont une réalité, que certains sont d’origine extraterrestre et qu’il est fait usage, dans le cadre de programmes ultra-secrets, de technologies induisant des énergies et des modes de propulsion qui signifieraient pour l’homme la naissance d’une nouvelle civilisation […]. Un livre événement après lequel il ne sera plus possible d’affirmer que nous sommes seuls dans l’univers. » (4e de couverture). Sur le « Disclosure Project » du Dr Greer, voir Givaudan, 2005, p. 335.
69 C’est-à-dire « Jan van Helsing ».
70 Nous signalons, entre crochets, les modifications (additions, suppressions, reformulations) apportées dans le Livre jaune n° 5 (1re éd., 1997 ; réédition, 2001).
71 Le psychanalyste Walter C. Langer, dans The Mind of Adolf Hitler (rapport rédigé entre l’été 1941 et l’été 1943 à la demande des services secrets américains, et publié à New York en 1972), a largement contribué à la diffusion d’informations plus ou moins fantaisistes sur les origines juives d’Adolf Hitler, qui sont régulièrement utilisées par ceux qui, tel David Icke (Icke, 2005, pp. 336-339), affirment qu’Adolf Hitler était « un Rothschild » : « Aloïs Hitler, père d’Adolf, était le fils illégitime de Maria Anna Schicklgruber. Il est généralement admis que le père d’Aloïs Hitler (Schicklgruber) était un employé de meunerie du nom de Johann Georg Hiedler. Quoi qu’il en soit, Aloïs ne fut pas reconnu et il continua de porter le nom de sa mère jusqu’à l’âge de quarante ans, pour se faire ensuite appeler Hitler. […] Certaines personnes doutent sérieusement que Johann Georg Hiedler ait été le père d’Aloïs […]. Il existe un document autrichien prouvant que Maria Anna Schicklgruber vivait à Vienne au moment de la conception d’Aloïs. À l’époque, elle était employée comme servante dans la résidence du baron Rothschild. Aussitôt que la famille découvrit sa grossesse, elle fut renvoyée chez elle, à Spital, où naquit Aloïs. S’il est exact que le vrai père de ce dernier était un Rothschild, il s’ensuit qu’Adolf Hitler possède un quart de sang juif dans les veines. » (Langer, 1973, pp. 113-114 ; tr. fr. légèrement modifiée). Langer ajoute que « le grand-père inconnu d’Hitler doit probablement être cherché dans cette demeure magnifique [des Rothschild] ».
72 Sur l’exploitation « occulto-politique » de la mythologie du vril, voir supra, chap. III, VI et (surtout) VII. Voir aussi Bahn/Gehring, 1997, pp. 8-150; Goodrick-Clarke, 2002, pp. 113 sq., 164 sq., 294-295 ; Meining, 2004, pp. 516 sq.
73 Voir infra, les larges extraits que nous reproduisons de ce chapitre très significatif, portant sur l’un des thèmes favoris des conspirationnistes américains.
74 Il s’agit de la première traduction française du livre de Holey sur le « pouvoir » des « sociétés secrètes » (1995-1997), faite à partir de sa première édition allemande (1993). Source : http://freeflight.cockpit.be/carl1/ext17.html ; on en trouve une version légèrement différente dans le Livre jaune n° 5 (Éditions Félix, 2001), pp. 186-195 (nous précisons en note les variantes ou les additions significatives).
75 Nous reproduisons ce chapitre tel qu’il a été mis en ligne par les animateurs du site du C.A.R.L. (Centre d’Analyses, de Recherches et de Liaisons;
http://www.conspiration.cc/sujets/politique/societes_secretes_helsing.htm) – moyennant quelques coupes –, en procédant cependant à certaines corrections, d’orthographe ou de ponctuation. Toutes les notes sont de notre fait (P.-A. T.).
76 « […] d’exilés cubains entraînés aux U.S.A. qui devaient renverser Castro en avril 1961 » (p. 186).
77 Citation non reprise dans le Livre jaune n° 5.
78 Sur la « rumeur de Roswell » et la mythologisation à laquelle elle a donné lieu, voir l’étude critique de Pierre Lagrange, 1996, ainsi que les analyses anthropologiques de Wiktor Stoczkowski, 1999.
79 « Entité Biologique Extraterrestre » (p. 187).
80 C’est-à-dire « Livre jaune ». Holey s’inspire ici de Milton William Cooper, The Secret Government (1989) ; voir Cooper, 1999, p. 11.
81 Il s’agit bien sûr du film populaire de Steven Spielberg : « E.T. the ExtraTerrestrial » (E.T. – l’extraterrestre), film de science-fiction sorti en 1982. Passionné par la littérature de témoignages sur les OVNIs et les extraterrestres, Spielberg avait précédemment réalisé « Close Encounters of the Third Kind » (Rencontres du troisième type), film sorti en 1977. Au risque de légitimer les croyances ufulogiques, le cinéaste a déclaré à propos de ce film : « Rien de ce qui se déroule dans Rencontres du troisième type ne m’est jamais arrivé, il s’agit du résultat de longues recherches. J’ai lu tout ce qu’il y avait à lire sur le marché, et j’ai vraiment trouvé l’inspiration quand j’ai commencé à rencontrer des gens qui avaient vécu de telles expériences. J’ai interviewé assez de monde pour me dire qu’ils ne pouvaient pas tous mentir […] » (cité par Alexandre Poncet, « La réalité dépasse la fiction. Les spéculations scientifiques de Steven Spielberg », Fantastic Report, Hors-série n° 1: « Les légendes du cinéma : Steven Spielberg », été 2005, p. 35). Dans ses entretiens préparatoires, Spielberg a notamment rencontré Joseph Allen Hynek (1910-1986), dont on a dit qu’il fut aux « UFO studies » ce qu’Elvis Presley fut pour la musique populaire (Nixon, 2002, p. 86, note 2). Voir Hynek, 1975.
82 Voir Cooper, 1999, p. 21.
83 Sur cette organisation prétendument « secrète » et très puissante (elle est parfois désignée comme le « gouvernement invisible »), voir Livre jaune n° 5, pp. 261-262. Comme de nombreux auteurs conspirationnistes récents, Holey utilise le dossier publié par The Spotlight (hebdomadaire d’extrême droite américain, Washington) en septembre 1991 : « The Bilderberg Group and the World Shadow Government » (numéro spécial de huit pages, plusieurs fois réimprimé depuis). Les « Bilderbergers » ou membres du groupe « Bilderberg » (du nom d’un hôtel à Oosterbeek, en Hollande, où le prince Bernhard des Pays-Bas avait réuni, en mai 1954, une centaine d’industriels, de financiers, d’universitaires et d’hommes politiques) sont régulièrement mentionnés dans la littérature conspirationniste. Voir par exemple le best-seller de Gary Allen, None Dare Call It Conspiracy, Seal Beach, CA, Concord Press, 1972, pp. 93-97 ; Sutton, 1986, pp. 37-39; Deyo, 2004, pp. 161-171. Les conspirationnistes français ne sont pas en reste : voir Coston, 1984, pp. 156-160, et 1986 ; Bordiot, 1974 et 1987, pp. 111-113 ; Moncomble, 1981, pp. 68 sq. ; Virion, 1992 (1965), pp. 85-93.
84 Passage sauté, concernant les relations entre les « extranéens » et les dirigeants politiques américains (Livre jaune n° 5, pp. 189-192).
85 « […] dans le livre de William Cooper Le Gouvernement secret et dans Opération Cheval de Troie d’un auteur anonyme […] » (p. 195). Dans ce développement typiquement complotiste, où les « preuves » sont tirées de documents fabriqués ou de rumeurs, Holey s’inspire surtout de « Bill » Cooper (1989 et 1991), de William Bramley (1990) et de Herbert G. Dorsey III (The Secret History of the New World Order, 1993).
86 « […] avec les extranéens » (p. 195).
87 Sur David Icke, voir supra, chap. I.
88 L’original en anglais (« The Reptilian Connection ») est accessible sur le site personnel de David Icke : http://www.davidicke.com/icke/temp/reptconn.html; la traduction française a été d’abord diffusée sur le site http://www. conspiration.cc (puis mise en ligne par Icke sur son site). Cet article résume les thèses de David Icke sur l’histoire secrète du monde telles qu’elles furent exposées en 1999 dans The Biggest Secret (tr. fr. : Le Plus Grand Secret, 2001, 2 tomes), célébré par son auteur comme « le livre le plus controversé de la planète ». Nous nous sommes contentés de corriger les fautes d’orthographe et de grammaire (nous avons par exemple supprimé le « s » ajouté à « Illuminati »), ainsi que quelques-uns des renvois à d’autres textes en ligne sur le site : le style conversationnel et « chaleureux » de David Icke fait partie de l’image qu’il s’est construite, en empruntant des traits aux prophètes New Age célébrant l’amour et la paix, sans oublier la « vie », la vérité et la liberté.
89 The Biggest Secret a été publié en 1999 (tr. fr., 2001). Deux ans plus tard, David Icke a fait paraître un nouveau livre réexposant sa vision d’une histoire de l’humanité fondée sur la théorie « reptilienne » et quelques croyances d’ordre ufologique : Children of the Matrix (2001), dont le sous-titre est fort explicite : « Comment une race d’une autre dimension [Interdimensional Race] manipule notre planète depuis plusieurs millénaires » (tr. fr., 2002 et 2005). Dans le même sens, voir Hatem, 2002, dont le thème central est également défini par le sous-titre : « La résistance HUMANI-TERRE face aux REPTILIENS et au nouvel ordre mondialiste des Illuminati » (variante : « et à leur nouvel ordre mondial »).
90 Titre d’un ouvrage de David Icke paru en 1995.
91 Voir le chapitre 13 (« Les Anunnakis ») du Livre jaune n° 6, pp. 163-186.
92 Mis à toutes les sauces par David Icke (2001, t. 1, pp. 24, 29-30, 32, 43, 77, 81, 84, 117 ; 2002, t. 1, pp. 64, 70, 83, 133, 142, 156, 178, 194), Zecharia Sitchin, auteur de La Douzième planète (Québec, Louise Courteau éditrice, 2000 ; tr. fr. de : Der zwölfte Planet, Knaur Verlag, 1976 ; tr. améric. : The Twelth Planet, New York, Avon Books, 1978) est un auteur également très apprécié par Holey (par exemple : Livre jaune n° 5, p. 47, et note 3, p. 311 ; Livre jaune n° 6, pp. 171 sq.). Sur cette référence chez Holey, voir Gugenberger/Petri/ Schweidlenka, 1998, pp. 172, 246.
93 « Sang » : mot en rouge dans le texte de David Icke.
94 Les légendes et les rumeurs (agrémentées de petits faits vrais) concernant les activités d’après-guerre du sinistre docteur Joseph Mengele sont notamment diffusées par le publiciste antisataniste Fritz Springmeier (1995 ; voir supra, chap. VII) ou l’ufologue conspirationniste Jim Keith (1994a, b, c). Elles sont reprises par Holey (Livre jaune n° 7, chap. 10 : « Joseph Mengele et le projet “Monarque” », pp. 67-78), ainsi que par David Icke (2001, t. 2, pp. 74, 79, 129).
95 « Nouvel Ordre mondial, franc-maçonnerie et Lucifer », http://barruel.com; à la fin de l’article, mais à la suite d’une addition (d’où une ambiguïté référentielle), la date mentionnée est octobre 2004.
96 L’ouvrage cité d’Antony C. Sutton sur l’Ordre des Skull & Bones (Sutton, 1986) comporte en première page la reproduction de l’emblème de l’Ordre : un crâne humain posé sur deux os (tibias) croisés.
97 Paru en 1969 (Paris, C.A.L.), l’ouvrage est passé en collection de poche en 1972 (Verviers, Gérard & Cie) : c’est cette dernière qui est en fait citée. Le franc-maçon et « mage » Pierre Mariel fait en passant cette remarque risquée dans un court développement sur le thème : « Une initiative maçonnique : la Société des Nations » (Mariel, 1972, pp. 204-205).
98 Pour la référence complète, voir infra, Bibliographie, I (Bord, 1908).
99 Sur Prescott Sheldon Bush (père de George Bush) et Hitler, voir Sutton, 1986, pp. 169-170.
100 Lévi-Strauss, 1962, p. 32. Les « antimondialistes » d’extrême droite ont pris conscience du parti qu’ils pouvaient tirer de se greffer sur le vaste mouvement « antimondialiste » d’extrême gauche dont Noam Chomsky est le
« gourou ». Chomsky fait souvent preuve d’esprit conspirationniste, n’hésitant pas à dénoncer à son tout le Groupe de Bildenberg ou la Commission trilatérale. Voir Noam Chomsky, Deux heures de lucidité. Entretiens avec Denis Robert et Weronika Zarachowicz, tr. fr. Jacqueline Carnaud, Paris Éditions des arènes, 2001, p. 52. Pour un examen critique, voir Collier/Horowitz, 2004.
101 On trouve également mentionnée, dans le tableau des « organisations du pouvoir planétaire » en 2005, une organisation qui n’existe plus en France : la Fondation Saint-Simon (1982-1999).
102 Voir http://perso.wanadoo.fr/metasystems/Organisations/Illuminati.html. Nous n’avons fait que quelques corrections de forme.
103 Relevons cette référence au chimérique « Prieuré de Sion », inscrit dans la littérature ésotéro-complotiste depuis son lancement médiatique par le best-seller international que fut The Holy Blood and the Holy Grail (1982 ; en français : L’Énigme sacrée, 1983) au cours des années 1980, avant d’être rendu mondialement célèbre par le roman de Dan Brown, Da Vinci Code. Voir supra, chap I.
104 Pour une synthèse récente sur ce thème, voir Givaudan, 2005.
105 http://news.stcom.net.
106 Voir l’ouvrage de Jean Lombard Coeurderoy, publié d’abord en traduction espagnole aux éditions de Fuerza Nueva : La cara occulta de la historia moderna (Madrid, 1976-1980, 4 vol.), puis en français (partiellement) quelques années plus tard (La Face cachée de l’histoire moderne, Paris, 1984, t. I).
107 Le mot « agentur », ici employé de façon très approximative, fait partie du vocabulaire spécialisé des pamphlets conspirationnistes publiés en Amérique du Nord et en Europe depuis les années 1950. À l’ordinaire, un « agentur » désigne un « agent-espion des Illuminati », agent d’infiltration, d’influence ou d’exécution des « basses œuvres ». Mais, par le mot « Agentur(s) », on peut aussi désigner « l’Organisation complète du corps des Agents-espions » (Monast, 1994, p. 6). Les « Agenturs » sont ainsi les membres de « l’Agentur ». Monast illustre cette définition par l’exemple « historique » suivant : « Le nazisme […] fut utilisé pour permettre aux Agenturs des Illuminati de fomenter, et la Première, et la Deuxième Guerre mondiale » (Monast, 1994, p. 12). Dans les faux récents fabriqués sur le modèle des Protocoles, le conspirateur censé exposer son programme de domination se réfère simplement à « nos agents » ou à « nos agents internationaux ». Voir supra, Annexe II (« Documents » présentés par Serge Monast).
108 Ce passage, rendu célèbre par ses citations récurrentes dans la littérature conspirationniste, est ici recopié maladroitement ou traduit très approximativement, certains mots étant sautés. Voir Carr, 1958 (ou 2005a), p. XVI; Monast, 1994, p. 16.
109 L’article est constitué pour l’essentiel par une suite d’extraits d’un documentaire antijuif diffusé, au cours des deux premières d’avril 2005, par la chaîne de télévision iranienne officielle Al-Alam en langue arabe. De façon significative, il ne mentionne pas un seul des travaux de référence qui ont établi que les Protocoles étaient un faux. Voir la bibliographie de mon étude sur les origines, la fabrication et les usages des Protocoles (Taguieff, 2004b, pp. 342-382).
110 Voir Angenot, 1982, p. 219.